Année : 2014. Durée : 29'
Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Interprétation : Vincent Nordon.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 26 décembre 2014 à Selongey (France).
Format : Vidéo Nikon Coolpix S2700 + Vidéo Sony MiniDV.
Cadre : 16/9.
Procédé : Noir et blanc.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Dédicace : Le film est dédié à Paul Vecchiali.
Vincent Nordon de Selongey est la neuvième rencontre filmée entre Gérard Courant et le cinéaste et écrivain Vincent Nordon qui fait suite à Vincent Nordon raconte Straub, Huillet, Pialat et Cinématon, le 18 janvier 2001, Vincent Nordon vous salue bien, le 31 octobre 2010, Vincent Nordon, Roland Barthes et Ça/Cinéma, le 23 décembre 2010, Vincent Nordon, Marguerite Duras, Kenji Mizoguchi et le Japon, le 27 février 2011, Straub Godard : Nordon se rebiffe, le 26 décembre 2012, La Chute de Vincent Nordon, le 5 novembre 2013, Vincent Nordon, les intellectuels et le cinéma, le 1er mars 2014 et Les Fantômes de Vincent Nordon, le 21 juin 2014.
Dans ce neuvième film, tourné dans son village de Selongey, en Bourgogne, où, depuis 2005, le cinéaste vit dans le village qui l’a vu naître, Vincent Nordon parle successivement de la vieillesse, du cinéma, de la création, du silence, de Jean-Marie Straub, de Jean-Luc Godard, de son ami le cinéaste Paul Vecchiali, du plateau de Langres, qui commence à quelques kilomètres de chez lui et de la Bourgogne.
Mon cher Gérard, ce qui m'amuse et me plaît dans ce dernier Carnet filmé c'est que je bafouille et m'empêtre, et cherche mes mots, et marche dans le vide - cela ne me fait pas peur de me voir ainsi, mais je conçois que cela puisse faire peur aux gens. A force de côtoyer les gouffres, le moindre pas de côté, maintenant, et paf ! c'est l'bour'pif assuré, mais le vrai, le dernier, pas celui de la récré. Et cela peut faire peur. Moi j'aime bien ce que tu débusques. On va dire que je suis narcissique, cela fait quarante ans et plus que j'entends cette antienne-rengaine ; oui mais non : je suis à l'écoute du mot à venir, et ce qui me plaît dans ce Carnet filmé, c'est que j'y retrouve ce que je suis à cheval entre mutisme et bégaiement, comédie et rage aux lèvres couleur de vin. Et j'aime que ce Carnet filmé soit dédié à Paul Vecchiali, car, comme tu l'as senti, je crois, il y a dans cette déclaration d'amour que je lui fais un adieu - certes un peu théâtral, mais tu ne me changeras pas, je suis un cabot bourguignon - un adieu, donc, a cette fausse cinéphilie qui ressasse et rabâche et un bonjour a cet amour du cinéma qui jamais ne nous quitta. Amitiés. Vincent.
(Vincent Nordon, Facebook, 14 mars 2015)
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