Année : 1988. Durée : 1'
Fiche technique :
Réalisation, image, montage : Gérard Courant.
Décor : Sergueï Paradjanov.
Production : Les Amis de Cinématon, Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 9 novembre 1988 à Paris (France).
Format : Super 8 mm.
Pellicule : Kodachrome.
Procédé : Couleur. Muet.
Première projection publique : 19 janvier 1991, Cinémathèque Française à Paris (France).
Principales manifestations :
Cinémathèque Française à Paris (France) 1991.
Festival Côté Court à Pantin (France) 2000.
Magic Cinéma à Bobigny (France) 2007.
Site YouTube, 2012.
Suite au Cinématon que j'ai réalisé avec lui quelques instants auparavant, Serguei Paradjanov m'avait demandé de filmer sa chambre d'hôtel de la rue Claude Bernard à Paris qu'il avait transformée en studio de cinéma ou, pour être encore plus précis, en décor de film... paradjanovien !
Nuages de soie est fait de six plans fixes d'une dizaine de secondes chacun où il est aisé de reconnaître l'esthétique si particulière du maître arménien.
(Gérard Courant)
Au cours de cette séance (N.B. du Cinématon de Sergueï Paradjanov), Gérard Courant a tourné deux autres documents : Nuage de soie (six plans décorés et mis en image par Paradjanov et filmés par Courant), durée 1 mn et Solitude perdue (avec dans le rôle du solitaire S. Paradjanov et dans celui du filmeur G. Courant), durée : 2 mn.
(Patrick Cazals, Sergueï Paradjanov, éditions Cahiers du cinéma, 1998)
Début novembre 1988, Serguei Paradjanov, Arménien de Tlibissi, débarque à Paris avec le groupe de cinéastes invités pour l’inauguration du cycle sur le cinéma géorgien au centre Georges Pompidou. (…)
Je revois encore son installation à l’hôtel Claude Bernard, rue des Écoles, où on lui donne une chambre spacieuse, meublée dans le style des appartements bourgeois du Quartier latin, tentures aux murs, meubles précieux, élégantes appliques. En quelques minutes, tout est transformé. Comme un magicien, Paradjanov sort de sa grosse valise une quantité impressionnante d’objets divers et sous sa direction, nous changeons le décor de sa chambre : plusieurs grands châles de soie colorés, un kalfan (manteau turc probablement rapporté de son tournage), quelques kinjal (poignards caucasiens en acier niellé) des bols, une cruche en cuivre étamé, un petit tapis modifient bientôt totalement l’ambiance de la pièce. J’ai apporté quelques exemplaires de l’affiche de la rétrospective, ce magnifique collage-hommage qu’il a réalisé en l’honneur de la grande actrice géorgienne Nato Vatchnadzé. Il en place une bien en vue, entre deux appliques, et le tour est joué. La folie Paradjanov peut commencer. Ne t’inquiète pas, me dit-il, ce sont des cadeaux : ceci est pour Yves Saint Laurent, ceci pour Françoise Sagan. Pendant une semaine, c’est un tourbillon de visites, où le maître de cérémonie qu’il est, recrée à sa façon l’ambiance de sa maison natale, sur la colline de Mtatsminda, dans les vieux quartiers de Tbilissi.
(Jean Radvanyi, Serguei Paradjanov, théâtres au cinéma, tome 18, Bobigny (France), novembre 2006).
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