image du film.SHA-DADA

Année : 1977. Durée : 5'

Fiche technique :
Réalisation, scénario, montage : Gérard Courant.
Image : images d’archives.
Interprétation : le Sha d’Iran, Idi Amine Dada, Jimy Carter.
Voix : Thierry de Navacelle, Martine Rousset.
Production : K.O.C.K. Production, Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : décembre 1977.
Format : 16 mm. Projection sur deux écrans.
Procédé : Couleur. Sonore.
Première projection publique : 3 mars 1978, FUFU (Festival Universitaire du Film Underground) à Nancy (France).
Principales manifestations :
FUFU (Festival Universitaire du Film Underground), Nancy (France) 1978
Festival du Cinéma Indépendant, Avignon (France) 1978
Cinéma Palais des Arts, Paris (France) 1978
Rétrospective "Le Cinéma expérimental en France", Centre Pompidou, Paris (France) 1978
Théâtre de Poche, Bienne (Suisse) 1983
Cinémathèque de l’Arsenal, Berlin-Ouest (République Fédérale d’Allemagne) 1984

Présentation >>>

Sha-Dada est un film « élargi » sur deux écrans qui se présente comme une confrontation entre deux impérialismes. Sur l'écran de gauche, deux interviews de Idi Amine Dada et du Sha d'Iran représentent un impérialisme dégénéré, celui du Tiers Monde ; sur l'écran de droite, un combat de boxe où s'affrontent deux noirs américains puis un discours du président des États-Unis, Jimmy Carter, représentent l'impérialisme américain dominant.
Les deux images sont projetées côte à côte avec les deux sons en anglais (1ère superposition). Une troisième source sonore, avec les voix distantes et ironiques de Martine Rousset et Thierry de Navacelle, vient à la fois résumer certains propos énoncés par ces hommes politiques et prendre parti sur certaines déclarations (2ème surperposition) accentuée encore par la disparité des deux langues (l'anglais et le français).
La brièveté du film (il dure 5 minutes) ne doit pas empêcher de ressentir cette orgie de paroles et questionner le spectateur sur la finalité même de ces paroles débitées.

(Gérard Courant, Cinémaction n° 1, 1978)

Critique >>>

En marge du festival (N.B. : de Nancy), mais nous rappelant cet autre corps, celui qu’on nous impose tous les jours : le corps politique et son image. Amine Dada, assis tranquille, très calme, dans son fauteuil, bavardant, vraiment pas méchant ; Carter en visite ici ou là, partout pareil, partout sourire, partout gentil, puisque l’image le dit !... Ce corps non plus, il ne fallait pas l’oublier.

(Gros Plant, Libération, 11 mars 1978)

 


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