image du film.LYON, AUTOPSIE D’UNE GRANDE VILLE (INVENTAIRE DES PLACES, SQUARES, PARCS ET JARDINS DU 1er ARRONDISSEMENT)

Année : 2013. Durée : 21'

Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, La Fondation Gérard Courant.
Distribution : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 5 juin 2011 au 27 juin 2012 à Lyon (France).
Format de tournage : Vidéo Mini-DV.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur.
Dédicace : Le film est dédié à Daniel Gélin.
Collections publiques :
-BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
-Cinémathèque Régionale de Bourgogne Jean Douchet, Dijon (France).
-Archives Municipales de Lyon, Lyon (France).
Première diffusion publique : 28 mars 2014, site YouTube.

Présentation >>>

Lyon, autopsie d'une grande ville (Inventaire des places, squares, parcs et jardins du 1er arrondissement) présente l’ensemble des 38 places, squares, parcs et jardins du 1er arrondissement de Lyon.

Chaque place est filmée en un seul plan fixe d’une vingtaine de secondes.

La plaque d’indication de la place inaugure chaque place.

Les places sont classées par ordre alphabétique.

La totalité de l’inventaire lyonnais, filmé de 2002 à 2013, dure 18 heures.

(Gérard Courant)

Critique >>>

CONSCIENCE QUE LE TEMPS PRÉSENT DEVIENDRA TEMPS PASSÉ

Le second aspect (N.B. des symphonies urbaines) relève d’un travail méticuleux de la part du cinéaste, et témoigne d’un objectif pédagogique. Gérard Courant entreprend alors un travail de longue haleine, un inventaire filmé des 1500 rues et des 400 places des neuf arrondissements de la ville de Lyon. Véritable autopsie de la ville, Gérard Courant effectue un portrait des plus complets de la ville. Mais bien plus qu’un simple portrait, Gérard Courant nous offre un témoignage précieux sur la ville qui ne sera plus ce qu’elle est aujourd’hui dans quelques années. Le film du cinéaste devient alors un témoin de futures évolutions de la ville, derrière cela ce cache une conscience que le temps présent deviendra temps passé. Gérard Courant se fait ainsi pédagogue d’un temps, d’une histoire qu’il transmet par le prisme de son cinéma. Cet objectif pédagogique, cette envie de garder en mémoire un présent pour le faire durer dans le passé, n’est pas quelque chose de nouveau. Benjamin Stone, député tory de Birmingham, va collectionner des milliers d’images des vieux rites britanniques, afin de mieux comprendre l’évolution du progrès de son pays, c’est ainsi qu’il déclarait : « Pour ma part, j’ai eu à cœur de consigner les coutumes anciennes qui subsistent en certains villages reculés. Elles ont tenu une grande place de l’histoire de notre pays et il ne faut pas chercher ailleurs la véritable origine de nombre d’évènements marquants dans l’avènement de la liberté et du progrès… ». Porteur et témoin d’une époque, d’un temps, Gérard Courant continue de se faire le serviteur de la mémoire, que ce soit avec Cinématon ou avec l’ensemble de ses recherches, le cinéaste capture sans relâche et avec minutie l’instant présent sans pour autant effacer son regard sur le passé.

(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)



FILME LES RUES DE TA VILLE

Tu veux connaître le sens fondamental de l'indépendance dans le cinéma ?

Tu veux connaître une forme de cinéma exemplaire ?

Connais-tu le cinéaste français Gérard Courant ?

Peut-être le connais-tu.

Sans le Gulf Film Festival de Dubaï et le Dubai International Film Festival, quels sont les Arabes qui le connaîtraient ?

À Dubaï, les cinéastes arabes le connaissent, ils l’ont vu assis derrière sa petite caméra en train de filmer.

On dit de lui qu’il est le réalisateur le plus paresseux du monde.

Il a fait avec des milliers de films. Tu ne le crois pas ? Tu le croiras si tu es abonné à ses chaînes YouTube et si tu voyages sur son site internet.

Il existe un petit livre sur lui avec des critiques merveilleuses.

Dans un message, il m’a écrit :

« Après 12 ans de tournage, mon inventaire filmé des 1500 rues et 400 places et squares de Lyon est terminé

Le film s’intitule : Lyon, autopsie d'une grande ville.

Le travail est composé de 18 films pour une durée totale de 16 heures ».

Oui, dans cette partie du travail du cinéaste français Gérard Courant, filmer les rues des villes, c'est une nouvelle forme de cinéma : c’est le Cinéma Indépendant.

Tu veux être indépendant ? Filme les rues de ta ville.

(Salah Sermini, 2015)



UN TRAVAIL EXCEPTIONNEL

La Ville a toujours entretenu d’étroites affinités avec le cinéma, et cela depuis les vues Lumière, mais le travail de Gérard Courant est exceptionnel par son ampleur et son projet : dresser l’inventaire cinématographique de toutes les rues d’une ville. Par chance, il a choisi comme terrain d’expérimentation la Ville de Lyon, sa ville natale, qu’il a filmée par intermittence sur une décennie.

(Intelligences des Mondes Urbains, 7 mai 2015)



LE PÉDAGOGUE D’UNE ÉPOQUE

Ce témoignage inaugure à la fois des futures évolutions de la ville et de ce qui s’appelle à tomber dans l’oubli. Il révèle également la volonté de l’auteur à se faire le pédagogue d’une époque en en constituant un captage visuel et sonore à partir d’un maillage cartographique systématique.

(Ville de Lyon, séance du conseil municipal, 28 septembre 2015)





 


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