Année : 2013. Durée : 1 H 27'
Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, La Fondation Gérard Courant.
Distribution : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 30 octobre 2002 au 7 août 2012 à Lyon (France).
Format de tournage : Vidéo Mini-DV.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur.
Collections publiques :
-BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
-Cinémathèque Régionale de Bourgogne Jean Douchet, Dijon (France).
-Archives Municipales de Lyon, Lyon (France).
Première diffusion publique : 28 mars 2014, site YouTube.
Dédicace : Le film est dédié à Louis Lumière.
Lyon, autopsie d’une grande ville (Inventaire des rues du 1er arrondissement) présente l’ensemble des 166 rues (ainsi que les allées, avenues, boulevards, cours, impasses, et passages) de Lyon du 1er arrondissement.
Chaque rue est filmée en un seul plan fixe d’une vingtaine de secondes.
La plaque d’indication de la rue inaugure chaque rue.
Les rues sont classées par ordre alphabétique.
La totalité de Lyon, autopsie d'une grande ville, filmé de 2002 à 2013, dure 16 heures.
(Gérard Courant)
Le second aspect (N.B. des symphonies urbaines) relève d’un travail méticuleux de la part du cinéaste, et témoigne d’un objectif pédagogique. Gérard Courant entreprend alors un travail de longue haleine, un inventaire filmé des 1500 rues et des 400 places des neuf arrondissements de la ville de Lyon. Véritable autopsie de la ville, Gérard Courant effectue un portrait des plus complets de la ville. Mais bien plus qu’un simple portrait, Gérard Courant nous offre un témoignage précieux sur la ville qui ne sera plus ce qu’elle est aujourd’hui dans quelques années. Le film du cinéaste devient alors un témoin de futures évolutions de la ville, derrière cela ce cache une conscience que le temps présent deviendra temps passé. Gérard Courant se fait ainsi pédagogue d’un temps, d’une histoire qu’il transmet par le prisme de son cinéma. Cet objectif pédagogique, cette envie de garder en mémoire un présent pour le faire durer dans le passé, n’est pas quelque chose de nouveau. Benjamin Stone, député tory de Birmingham, va collectionner des milliers d’images des vieux rites britanniques, afin de mieux comprendre l’évolution du progrès de son pays, c’est ainsi qu’il déclarait : « Pour ma part, j’ai eu à cœur de consigner les coutumes anciennes qui subsistent en certains villages reculés. Elles ont tenu une grande place de l’histoire de notre pays et il ne faut pas chercher ailleurs la véritable origine de nombre d’évènements marquants dans l’avènement de la liberté et du progrès… ». Porteur et témoin d’une époque, d’un temps, Gérard Courant continue de se faire le serviteur de la mémoire, que ce soit avec Cinématon ou avec l’ensemble de ses recherches, le cinéaste capture sans relâche et avec minutie l’instant présent sans pour autant effacer son regard sur le passé.
(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction d’Isabelle Marinone, 2014)
Tu veux connaître le sens fondamental de l'indépendance dans le cinéma ?
Tu veux connaître une forme de cinéma exemplaire ?
Connais-tu le cinéaste français Gérard Courant ?
Peut-être le connais-tu.
Sans le Gulf Film Festival de Dubaï et le Dubai International Film Festival, quels sont les Arabes qui le connaîtraient ?
À Dubaï, les cinéastes arabes le connaissent, ils l’ont vu assis derrière sa petite caméra en train de filmer.
On dit de lui qu’il est le réalisateur le plus paresseux du monde.
Il a fait avec des milliers de films. Tu ne le crois pas ? Tu le croiras si tu es abonné à ses chaînes YouTube et si tu voyages sur son site internet.
Il existe un petit livre sur lui avec des critiques merveilleuses.
Dans un message, il m’a écrit :
« Après 12 ans de tournage, mon inventaire filmé des 1500 rues et 400 places et squares de Lyon est terminé.
Le film s’intitule : Lyon, autopsie d'une grande ville.
Le travail est composé de 18 films pour une durée totale de 16 heures ».
Oui, dans cette partie du travail du cinéaste français Gérard Courant, filmer les rues des villes, c'est une nouvelle forme de cinéma : c’est le Cinéma Indépendant.
Tu veux être indépendant ? Filme les rues de ta ville.
(Salah Sermini, 2015)
La Ville a toujours entretenu d’étroites affinités avec le cinéma, et cela depuis les vues Lumière, mais le travail de Gérard Courant est exceptionnel par son ampleur et son projet : dresser l’inventaire cinématographique de toutes les rues d’une ville. Par chance, il a choisi comme terrain d’expérimentation la Ville de Lyon, sa ville natale, qu’il a filmée par intermittence sur une décennie.
(Intelligences des Mondes Urbains, 7 mai 2015)
Ce témoignage inaugure à la fois des futures évolutions de la ville et de ce qui s’appelle à tomber dans l’oubli. Il révèle également la volonté de l’auteur à se faire le pédagogue d’une époque en en constituant un captage visuel et sonore à partir d’un maillage cartographique systématique.
(Ville de Lyon, séance du conseil municipal, 28 septembre 2015)
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