Année : 1976. Durée : 35'
Fiche technique :
Réalisation, montage, effets spéciaux, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Musique, chansons : Nico, Pink Floyd.
Voix : Muriel Mazières, Gérard Courant, Mario Orlandella.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Enregistrement : 21 janvier 1976 à Dijon (France).
Format de tournage : Cinéma Super 8.
Pellicule : Kodachrome.
Format de diffusion : Vidéo.
Cadre : 1,33.
Procédé : Couleur.
Collections publiques :
BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Cinémathèque de Bourgogne-Jean Douchet, Dijon (France).
Première diffusion publique : 2 avril 2014, amphi Proudhon, Université de Dijon (France).
Principaux lieux de diffusion :
-Site YouTube, 2014.
-Amphi Proudhon, Cinémathèque de Bourgogne, Dijon (France), avril 2014.
-Cinémathèque de Bourgogne, Dijon (France), septembre 2014.
À la rentrée universitaire d’octobre 1975, avec l’aide de Jean-Claude Moireau, Mario Orlandella et Didier Paris, étudiants à l’université de Dijon, Gérard Courant a « relancé » le ciné-club universitaire de Dijon, en sommeil depuis deux ans, en basant sa programmation sur un cinéma moderne (Godard, Duras, Garrel, Schroeter, Hanoun, Moullet, Akerman, Varda, Bellocchio) et d’avant-garde (Warhol, Genet, Markopoulos, Mangolte, Iimura, Brakhage, Énard).
Le 21 janvier 1976, il a été invité avec Mario Orlandella par Muriel Mazières pour parler de cette programmation et de cette résurrection du ciné-club universitaire sur Radio Dijon (décentralisation de Radio France).
Le Ciné-club universitaire de Dijon est la captation de cette émission de radio – une première pour Gérard Courant – qui lui permet de parler de quelques-uns des films qui lui tiennent à coeur : La Mort de Maria Malibran de Werner Schroeter, La Cicatrice intérieure de Philippe Garrel, Hotel Monterey et Jeanne Dielman 23 quai du Commerce 1080 Bruxelles de Chantal Akerman, La Chinoise de Jean-Luc Godard, Né de Jacques Richard.
Le film dresse un tableau précieux sur la vie cinématographique d’une ville de province au milieu des années 1970 quand la télévision et les loisirs de masse n’avaient pas encore complètement absorbé le public exigeant de cinéma.
Je suis très étonné par la résonance de ce film. C’est sûrement en tant que responsable pour les années 2000 d’un ciné club universitaire sur le même territoire que j’y entends des problématiques équivalentes, une démarche sensiblement identique.
Ça me fait très bizarre de trouver enfin la voix des "anciens" de cette aventure qui perdure sous une autre forme mais dont l’idée de fond est encore là.
Et la radicalité de la programmation, son implication dans une histoire du cinéma sans frontière, sans temporalité ...
Et toi, qui en fait une boucle obsédante et sans fin.
J'aime beaucoup.
(Nicholas Petiot, 22 août 2014)
Si Courant n’a jamais filmé Duras, il fit partie de ces jeunes cinéphiles qui gravitaient à une époque dans son cercle (il était ami avec son fils Jean Mascolo) et il a toujours été un grand admirateur de la cinéaste. Pour preuve, un extrait du Carnet Le Ciné-club universitaire de Dijon où Courant annonce, en 1976, la tenue d’un week-end consacré au « cinéma féminin ». Ces deux minutes sont intéressantes car elles résonnent avec la récente polémique sur le manque de représentation féminine à la Cinémathèque. Courant explique bien que le cinéma féminin n’existe pas avant les années 50/60 et que si certaines (rares) femmes ont tourné, elles ont fait du cinéma « comme les hommes ». C’est donc de nouvelles conditions économiques (l’arrivée de la pellicule 16 mm, par exemple) qui ont permis aux femmes de prendre des caméras pour exprimer une vision du monde plus spécifique (que la vision d’Akerman, Duras ou Varda soit « spécifiquement féminine » me parait très réducteur mais c’est un autre débat !).
(Dr Orlof, Le journal cinéma du Dr Orlof, 28 février 2017)
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