Année : 1982. Durée : 18'
Fiche technique :
Réalisation, scénario, image, partition sonore, montage : Gérard Courant.
Production : K.O.C.K. Production, Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 10 janvier 1982 à Paris (France) : VIIe, XIVe, XVe, XVIe arrondissements.
Format d’origine : Super 8 mm.
Format de projection : Vidéo.
Procédé : Noir et blanc. Sonore.
Collections publiques :
-Forum des images, Paris (France).
-BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Première projection publique : 5 avril 1984, Galerie Donguy à Paris (France).
Principaux lieux de diffusion :
-Galerie Donguy, Paris (France) 1984,
-Cinéma Studio 43, Paris (France) 1986,
-Cinémathèque Française, Paris (France) 1991,
-Festival International du film, Bagdad (Irak) 2005.
-Gulf Film Festival, Dubaï (Dubaï) 2011.
-Site YouTube, 2012.
Prix, récompenses, distinctions, palmarès :
-Prix de la Critique au Festival du Film de Bagdad (Irak) 2005.
-Fait partie de la liste de 24 films, 26, établie par Ripper_, site Letterboxd (Nouvelle Zélande), 2019.
-Fait partie de la liste de 144 films, OIF39E, établie par Amy Lithium, site Letterboxd (Nouvelle Zélande), 2019.
Ce dimanche 10 janvier 1982 est un jour propice à filmer : Paris se réveille sous une épaisse couche de neige qui paralyse la ville. Dévotion est une errance, de mon domicile rue Gazan, dans le XIVème arrondissement, au Palais de Chaillot, dans le XVIème.
Mon itinéraire, qui débute rue Gazan et au parc Montsouris, se poursuit avenue Reille, puis avenue René Coty jusqu'à la place Denfert Rochereau, toujours dans le XIVème arrondissement. Un petit trajet de métro m'amène jusqu'à la station La Motte-Piquet-Grenelle, dans le XVème, où j'emprunte l'avenue de La Motte Piquet puis le parc du Champ de Mars pour arriver à la Tour Eiffel. Après avoir franchi, toujours la caméra à la main, la Seine au pont d'Iéna, mon « périple » enneigé se termine sur les bords de Seine, avenue de New York.
(Gérard Courant)
An auspicious day to fil as Paris wakes up under a thick layer of snow that paralyzed the city. Devotion is a wandering from his home to the Palais de Chaillot.
(G. C.)
Dans Dévotion et ses films sur les villes, la recherche cinématographique de Gérard Courant porte avant tout sur un retour aux sources du cinéma et notamment à la vague impressionniste des années 1920. Elle est un hommage aux cinéastes Germaine Dullac, Louis Delluc, Jean Epstein, ces poètes de la pellicule qui étaient les adeptes d'un "cinéma pur".
(Jaques Dutoit, Journal du Jura, 17 mars 1983)
Un jour d'hiver enneigé, le dimanche 10 janvier 1982, le 15ème arrondissement est blanc. Trottoirs, arbres, voitures sont filmés de la Motte-Picquet-Grenelle (15e) au Champ de Mars (7e). Les passants se lancent des boules de neige, les enfants font de la luge au pied de la Tour Eiffel.
La mise en scène brise la synthèse du mouvement, la projection est saccadée, analytique, le film fragmenté, le son répétitif comme si l'on entendait une rotative. Dans les dernières minutes, le parcours se répète en accéléré, la synthèse est retrouvée par compression.
(Loïc Bages, Forum des images, 2009)
Bien plus proche de l’idée première des symphonies de villes des années vingt, le cinéaste réalise en 1982, Dévotion, où la démarche cinématographique porte avant tout sur un retour aux sources du cinématographe et de la recherche d’un certain cinéma pur : le film est fragmenté, le son est répétitif, la projection est saccadée. Toutefois le chemin qu’entreprend Gérard Courant dans les rues de Paris permet de nous montrer la vie parisienne, un dimanche matin sous une épaisse couche de neige qui paralyse la ville. Des gens se lancent des boules de neiges, des enfants font de la luge au pied de la Tour Eiffel, c’est le quotidien, l’authenticité de l’instant présent que nous donne à voir Gérard Courant. Il nous dépeint le portrait d’une capitale, mais également son propre portrait, puisqu’il habite alors Paris.
(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)
Une belle traversée de Paris insolite !
(Alexandre Mathis, YouTube, 19 mai 2020)
Experimentation on frame rates and shutter speed. Strung together with minimalistic hazy Parisian city-scapes covered in snow. Shot in B/W with the majority of lowkey lighting and low frame rates, as if it was intentionally made for creating a sparkling effect of dizziness.
The music with all its kind of metronomic industrial noises also reminded me with Tarkovsky's Stalker. With its gloom that presented slowly and carefully before the light even have a chance to appear, it's such a dismantling experience of disorientation, love this.
(Fideélou, Letterboxd, 2021)
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