Année : 1999. Durée : 9'
Fiche technique :
Réalisation, image, montage : Gérard Courant.
Interprétation : Jacques Baratier, Catherine Baratier, Serge Bard, Caroline de Bendern, Jacques Boissonnas, Laura Duke Condominas, Gérard Courant, Alain Dister, Garcia, Patrick Deval, Caroline Deruas, Esther Garrel, Léna Garrel, Philippe Garrel, Marcel Mazé, Ester de Miro, Dominique Noguez, Jackie Raynal, Jean-Paul Sarré, Sally Shafto, Serge T, Zouzou.
Production : Gérard Courant, Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 24 mai 1999.
Format : Super 8 mm.
Cadre : 1,33.
Procédé : Couleur. Muet.
Principales diffusions :
-Forum International du Jeune Cinéma, Berlin (Allemagne), 2007.
-Festival International du Documentaire, Marseille (France), 2008.
-Festival Anarchie et Cinéma, Saint-Denis (France), 2010.
-Rencontres Cinéma et Vidéo, Nice (France), 2010.
-Gulf Film Festival, Dubaï (Émirats Arabes Unis), 2011.
-Site YouTube, 2012.
-Festival Théâtres au cinéma, Bobigny (France), 2013.
-Ciné 104, Pantin (France), 2013.
-Rétrospective "Centenaire Henri Langlois", Cinémathèque française, Paris (France), 2014.
-TIFF, Toronto (Ontario, Canada), 2018.
Prix, récompense, distinctions, palmarès :
-Fait partie de la liste de 699 films, Online établie par Gump, site Letterboxd (Nouvelle Zélance), 2019.
-Fait partie de la liste de 325 films, 2018 Theatrical Viewings, établie par jimjoekelly, site Letterboxd (Nouvelle Zélande), 2019.
Sortie DVD : Septembre 2012, éditions L’Harmattan, Paris (France).
Trente ans après leur révolution poético-cinématographique, les membres du groupe Zanzibar et quelques-uns de leurs amis se retrouvent au café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris.
Português
30 anos depois de sua revolução artística, os membros do grupo Zanzibar se reencontram em 1999 na place Saint-Sulpice em Paris (França) diante da câmera de Gérard Courant. Com Philippe Garrel, Jackie Raynal, Zouzou, Patrick Deval, Serge Bard, Laura Duke Condominas, Jacques Baratier, Caroline de Bendern. E também Caroline, Esther e Lena Garrel, Jacques Boissonnas, Alain Dister, Serge T, Marcel Mazé, Dominique Noguez, Ester de Miro. (Filme silencioso).
English
30 years after their artistic revolution, members of the Zanzibar group meet in 1999 in Saint-Sulpice Square in Paris (France) in front of Gérard Courant’s camera.
Le 24 mai 1999, les anciens du groupe Zanzibar se retrouvent 30 ans après dans un café parisien. L’évènement est filmé de toute part et Gérard Courant en fera un court-métrage intitulé Zanzibar à Saint-Sulpice (sorte de « version longue » de sa série Portrait de groupe). Jackie Raynal filme également les retrouvailles et insère des extraits du film de Courant dans ses Souvenirs d’un tournage. On y aperçoit Serge Bard, le regard doux et lointain avec un turban sur la tête (le cinéaste s’est converti à l’islam en décembre 69 et a abandonné le cinéma).
(Vincent Roussel, Kinok.com, 2008)
Zanzibar à Saint-Sulpice est très émouvant, surtout très libre.
(Arnaud Haillet, 5 mars 2010)
Zanzibar à Saint Sulpice est un court-métrage de neuf minutes qui pourrait être une sorte de version longue des portraits de groupe qu’affectionne Courant. Le groupe Zanzibar est une constellation informelle d’artistes (peintres, cinéastes, modèles…) regroupés sous cette bannière au moment de Mai 68. C’est sous ce label que furent distribués (et en partie financés par la mécène Sylvina Boissonnas) certains des premiers films de Philippe Garrel (Le révélateur, Le lit de la vierge…). 30 ans après, tous ces gens se retrouvent dans un café place Saint-Sulpice à Paris et Gérard Courant immortalise le tableau avec sa caméra Super-8. Au-delà du côté « people » (retrouver Serge Bard, Philippe Garrel, Zouzou, Jackie Raynal et les autres à la terrasse d’un café) se dessine en creux toutes les obsessions de Courant : le temps qui passe, la capacité du cinéma à fixer les instants précieux pour l’éternité, la fidélité en amitié…
(Dr Orlof, Le blog du Dr Orlof, 21 mars 2010)
Zanzibar à Saint-Sulpice, Super 8 muet de neuf minutes, tourné le 24 mai 1999, constitue la trace de retrouvailles du groupe Zanzibar, mouvement artistique des années 1970 et étape dans le parcours artistique de Garrel. Et quand bien même on ne connaîtrait personne parmi ceux de ce groupe ou des amis aussi présents (Marcel Mazé ou Dominique Noguez, dont la caméra a capté quelques instantanés), difficile de ne pas être sensible au plaisir évident de ce moment partagé et à cette émotion qui nous étreint quand un peu du passé disparu donne le sentiment de ressurgir d’un temps qui n’est plus.
(Jacques Kermabon, Bref, n°106, 21 décembre 2012)
Il y a le soleil de fin d’hiver filmé par Gérard Courant, en 1999, aux retrouvailles de ceux qui ont participé au mythique groupe Zanzibar. Au milieu de tous les sourires à la joie d’être ensemble, il y a la présence de Marcel Mazé (vers 5’ 35’’). Les visages rayonnent si forts, on imagine d’avoir tenu la barre de la vie et des films, que le film regorge de la beauté de l’aventure par la captation de cet après-midi, renforcée par le mutisme de la bande son : Marcel Mazé sur la bande passante d’une image singulièrement différente. Le visage saisi par Courant se fait portrait d’un défricheur.
(F.B., blog Le Dernier coquelicot, 7 octobre 2012)
Enfin, tourné le 24 mai 1999 en super 8, Zanzibar à Saint Sulpice est un document sur les retrouvailles du groupe Zanzibar où l'on croise outre Garrel, son père Philippe et ses enfants, les membres de ce collectif : Jackie Raynal, Patrick Deval, Serge Bard, Zouzou Jacques Baratier, et quelques autres amis comme Laura Duke Condominas ou Dominique Noguez. Le groupe Zanzibar s'était créé dans la foulée de mai 68, après une première rencontre au Festival du Jeune Cinéma d’Hyères en avril (on y croisera Bernadette Lafont et le chef opérateur Michel Fournier). Soutenus par la mécène Sylvina Boissonnas, le groupe réalisera une vingtaine de films entre 1968 et 1970 dont les premiers longs métrages de Garrel. Symboles d'une époque et de ses rêves mis en œuvre, leur réunion a un côté touchant sans être nostalgique. Le plus émouvant c'est de voir tout le monde filmer tout le monde, les images de Gérard Courant participant de ce tournage à plusieurs mains, et puis tous les enfants qui gambadent autour des adultes, la relève, la continuité, l'avenir.
(Vincent Jourdan, Blog Inisfree + Les Fiches du cinéma, 22 juin 2013)
Dans un court-métrage de l’ensemble, il y a Zanzibar à Saint-Sulpice, tourné en 1999. Au-delà d’une certaine nostalgie, il y a de nombreux enfants autour des artistes, comme une promesse d’avenir. Quel serait l’héritage du cinéma de Garrel de cette époque ?
C’est l’historienne américaine Sally Shafto qui avait eu l’idée de réunir toute la famille Zanzibar au café de la mairie, place Saint-Sulpice à Paris : Philippe Garrel, Jacques Baratier, Serge Bard, Jackie Raynal, Zouzou, Patrick Deval... Certains ne s’étaient pas vus depuis plus de vingt ans ! Les enfants que l’on voit dans le film sont ceux de Philippe Garrel : Esther et Lena.
Il ne peut que s’agir d’un héritage diffus car le cinéma (la pellicule cinématographique) est en train de disparaître. Il ne peut plus y avoir cette religion du cinéma comme elle a existé jusqu’à la fin du siècle dernier. On ne peut plus se suicider en se coupant les veines avec de la pellicule 35 mm comme tentait de le faire Jean-Pierre Léaud dans La Concentration.
Les années 1970 furent la dernière décennie où l’on a pu aller à l’essentiel. Aujourd’hui, il y a trop de technologie qui nous entoure pour pouvoir nous concentrer sur cet essentiel et le cinéma n’intéresse plus qu’une minorité d’étudiants, d’artistes et d’intellectuels. Le cinéma a été remplacé à la fin du siècle dernier par la télévision (je ne parle pas des films diffusés à la télévision) et, aujourd’hui, la télévision est remplacée par le net.
Quand Kodak aura complètement supprimé la pellicule cinématographique et que tous les films seront imprimés sur des cartes mémoire, il sera alors possible pour la nouvelle génération de réinventer le Cinéma. Quand ? Comment ? Nul ne le sait.
(Propos recueillis par Vincent Jourdan, Les Fiches du cinéma, 22 juin 2013)
Extraordinaire aventure collective, artistique et humaine, Zanzibar. Il faut revoir Détruisez-vous de Serge Bard ! Et ressentir cette imbrication entre instants vécus et scénarisés de la vie. Le jeu de la vie qui supplante le jeu de l'acteur. Le film donné à vivre, documentant son propre dispositif. Et ces prolongements hors camera, ces mesures de l'engagement dans la chair du sujet... Un tel cinéma aujourd'hui s'apparenterait à une secte. Il fut en son temps utopie.
(Sergueï Wolkonsky, Facebook, 28 décembre 2015)
Quel film émouvant et mouvant pour moi que tu as si bien mis en ligne : de nous revoir tous les Zanzibar avec Garrel, Caroline et Lena que l'on vient de re:Voir à Séoul 15 ans après ... Jacques Baratier, enfin tus et...
(Jackie Raynal, Facebook, 4 janvier 2016)
Maggio 1999, un pomeriggio a St Sulpice con il gruppo Zanzibar, immortalato dall'instancabile Gérard Courant!
(Ester de Miro, Facebook, 6 janvier 2016)
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