image du film.COMPRESSION LA BOULANGÈRE DE MONCEAU DE ÉRIC ROHMER

Année : 2024. Durée : 1' 24''

Fiche technique :
Réalisation, conception, effets spéciaux, montage : Gérard Courant (à partir de : La Boulangère de Monceau de Éric Rohmer).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Archives de l'Art Cinématonique.
Fabrication : Décembre 2024 à Montreuil (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 1,37.
Procédé : Noir et blanc.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).

Présentation >>>

Compression La Boulangère de Monceau de Éric Rohmer est la réduction de 25 fois sa durée de : La Boulangère de Monceau, le chef-d'œuvre que Éric Rohmer a réalisé en 1962, avec Barbet Schroeder, Claudine Soubrier, Michèle Girardon, Fred Junk et Michel Mardore d’une durée de 22 minutes en un film de 1 minute 24 secondes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression La Boulangère de Monceau de Éric Rohme compresse un objet artistique !

Le tour de force et le pari de Compression La Boulangère de Monceau de Éric Rohmer a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !

Critique >>>

GÉRARD COURANT RÉINTERPRÈTE LE CINÉMA

« La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelles et collectives ». Le spectateur est ainsi plongé dans une expérience – nouvelle – esthétique. C’est de cette expérience que le spectateur peut ainsi se réapproprier l’œuvre et l’appréhender d’une autre manière que la forme initiale qui est ancrée dans la mémoire. Gérard Courant glisse vers une esthétique du déplacement, il recycle, il déplace, il réinterprète le cinéma et repense ainsi le rapport au monde à travers l’art. L’action de l’art constituerait à glisser d’une réalité à une autre, il semblerait que chez Gérard Courant il s’agisse davantage de déplacer une réalité au travers d’un médium spécifique, en l’occurrence ici le cinéma. « Le monde réel » est semble-t-il, chez le cinéaste, le point de départ de toutes ses œuvres, il soustrait la forme de l’espace du « monde réel » pour la disposer dans un espace différent, un espace en modulation.

(Estelle Pajot, L’œuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)

 


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