Année : 2022. Durée : 28'
Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Interprétation : Philippe Dumas, Émile Dumas, Boris Moissard, Jeanne Ably, Damien Grandcollot, Charles Grandcollot, Louis Grandcollot, le chat Maurice.
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 22 août 2022 au Bourg-Dun (France), Saint-Aubin-sur-Mer (France), Quiberville (France), Varengeville-sur-Mer (France).
Version : Française.
Format : Vidéo HD.
Caméra : Eagle 4K.
Cadre : 16/9.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
Première diffusion publique : 23 octobre 2022, site YouTube.
Principaux lieux de diffusion : Site YouTube.
Dédicace : Le film est dédié à Pierre Verbraeken.
Du 22 au 26 août 2022, Gérard Courant a passé quelques jours en pays de Caux chez le peintre et illustrateur Philippe Dumas.
Ce fut pour lui l’occasion de continuer le tournage de ses Carnets filmés dont il a ramené six épisodes : De Philippe Dumas à Boris Moissard, Le Paradis normand de Philippe Dumas, Les Choses vues de Philippe Dumas, Le Repaire normand de Boris Moissard, Boris Moissard se met à table et Philippe Dumas persiste et signe.
Dans ce premier épisode, De Philippe Dumas à Boris Moissard, Gérard Courant, en compagnie de Philippe Dumas et de son fils Émile, se rend à Varengeville-sur-Mer chez l'écrivain Boris Moissard et sa femme Jeanne Ably où ils pennent un apéro.
À l'été 2009, je me suis rendu chez Boris Moissard, à Varengeville (Normandie), en compagnie de E..., dont j'étais amoureux (il est possible qu'elle l'ait été aussi). Nous dormions et déjeunions chez lui et nous dînions chez Philippe Dumas, à dix kilomètres. En regardant les films de Gérard Courant, je comprends que je n'ai rien vu de leurs maisons, de leurs intérieurs et de leurs désordres ordonnés, ni même de leurs personnes et de leurs proches. J'étais trop amoureux. L'amour possède de nombreux avantages mais l'isolement qu'il provoque, par rapport aux monde extérieurs, est préjudiciable aux mondes intérieurs des artistes. Heureusement, Courant rattrape le coup. Il met Dumas et Moissard en situation d'acteurs, mais qui ont autre chose à faire qu'à jouer la comédie. En les filmant de l'extérieur, il montre leur propre intérieur, un truc qu'on pourrait appeler l'âme.
(Alain Paucard, 17 octobre 2022)
Je crois que ça y est, j'ai tout vu des Carnets. "Visionné", pour employer le mot. Des heures et des heures de Dumas et de Moissard, chacun dans son cadre, pour ainsi dire dans son jus, macération intime et concentré de Pays de Caux. C'est une distillation à partir de deux pommes et qui produit une liqueur. Apothéose de deux contemporains de Raymond Bussière et de Robert Dalban, deux gars très "vingtième siècle". Tu es une sorte de bouilleur de cru mais aussi de Dieu le père, assisté d'un Esprit qui n'est peut-être pas "Saint", mais qui filme, que c'en est pas croyable ! Personne ne l'aurait fait comme toi. Quand je dis filmer, ça va bien au-delà de l'image en mouvement. C'est un monde que tu crées et qui se met à vivre. Du néant qui s'anime autour du chat Maurice. Rien n'existerait de ces moments sans le sort que tu leur fais subir (si le terme subir convient aux bons traitements). Tu as œuvré en cinq jours, il en a fallu sept à l'Autre. Tu bats le record. Ça s'arrose.
(Boris Moissard, courriel adressé à Gérard Courant, 28 octobre 2022)
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