Année : 2020. Durée : 1 H 15'
Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, La Fondation Gérard Courant.
Distribution : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 10 avril 1983.
Postproduction : Printemps 2020.
Format de tournage : Cinéma Super 8.
Format de diffusion : Vidéo.
Caméra : Super 8 Ricoh.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris.
Dédicace : Le film est dédié à Wolfram von Eschenbach.
Année : 2019.
Durée : 1 heure 15 minutes.
Chaque Vendredi saint, depuis 1980, je filme le cérémonial du chemin de croix de la Passion du Christ à Burzet, dans un village isolé de l’Ardèche, où les habitants, depuis sept siècles, se costument pour y célébrer et perpétuer ce rituel religieux.
À cause de la pandémie du covid-19, le chemin de croix de Burzet de 2020 a été annulé. Pour pallier à cette annulation, j'ai tenté une expérience : créer symboliquement et cinématographiquement le chemin de croix de 2020 en associant un panoramique circulaire de 360 degrés filmé en 1983 au sommet du calvaire avec la vue sur les montagnes et la vallée de Burzet avec la bande sonore du cérémonial de 2019.
Le traitement de la bande image de La Vengeance du temps est très particulier. J'ai essayé de retrouver les couleurs étincelantes des premiers temps de la planète Terre avec des images aux couleurs saturées et phosphorescentes.
Quant au traitement de la bande sonore, le résultat est saisissant. En transposant la bande sonore sur des images épurées qui ne leur étaient pas destinées au départ, sans Christ et sans personnages, la bande sonore du cérémonial de la Passion de Burzet retrouve une nouvelle vie et les chants et psaumes une force décuplés.
Depuis 1980, Gérard Courant filme la Passion du Christ, reconstituée par des bénévoles, chaque année à Burzet (Ardèche) depuis sept siècles. Il repasse des images – avec bandes-sons antérieures – mais en les retravaillant, en passant du réalisme à une sorte d'expressionnisme qui, grossissant le trait, le réchauffe. Une nouvelle fois, un cinéaste vend la mèche : le cinéma est mensonge. La bande-son et le graphisme mentent sur le travail antérieur. Quoi qu'on fasse.
(Alain Paucard, 13 novembre 2021)
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