Année : 2020. Durée : 4'
Fiche technique :
Réalisation, conception, montage : Gérard Courant (à partir de : La Traversée de Lyon de Gérard Courant).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Mai 2020 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 16/9.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
Compression La Traversée de Lyon est la réduction de 25 fois sa durée de : La Traversée de Lyon, le film que Gérard Courant a tourné en 2019 d’une durée de 1 heure 20 minutes en un film de 1 minute 4 secondes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression La Traversée de Lyon compresse une œuvre d’art !
« La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelles et collectives ». Le spectateur est ainsi plongé dans une expérience – nouvelle – esthétique. C’est de cette expérience que le spectateur peut ainsi se réapproprier l’œuvre et l’appréhender d’une autre manière que la forme initiale qui est ancrée dans la mémoire. Gérard Courant glisse vers une esthétique du déplacement, il recycle, il déplace, il réinterprète le cinéma et repense ainsi le rapport au monde à travers l’art. L’action de l’art constituerait à glisser d’une réalité à une autre, il semblerait que chez Gérard Courant il s’agisse d’avantage de déplacer une réalité au travers d’un médium spécifique, en l’occurrence ici le cinéma. « Le monde réel » est semble-t-il, chez le cinéaste, le point de départ de toutes ses œuvres, il soustrait la forme de l’espace du « monde réel » pour la disposer dans un espace différent, un espace en modulation.
(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)
Je re-connais Lyon, Fourvière, la Croix-Rousse, les quais de Saône. La promenade est enivrante. À toute vitesse désormais, les images sont compressées, le promeneur est pressé, il faut tout voir, vite. Rêver, déambuler, c’est dépassé.
(Noëlle Roth, 9 juin 2020)
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