image du film.COMPRESSION LA ROMANA DE GIUSEPPE PATRONI GRIFFI

Année : 2015. Durée : 7' 11''

Fiche technique :
Réalisation, conception, montage : Gérard Courant (à partir de La romana de Giuseppe Patroni Griffi).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Janvier 2015 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 1,33.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France).
Première diffusion publique : Mai 2019, Site YouTube.
Année : 2015.
Durée : 7 minutes 11 secondes.

Présentation >>>

Compression La romana de Giuseppe Patroni Griffi est la réduction de La romana, la mini-série TV que Giuseppe Patroni Griffi tourna en 1988 à partir du roman d’Alberto Moravia avec Francesca Dellera, Gina Lollobrigida, Tony Lo Bianco et Pierre Cosso, d’une durée de 4 heures 1 minute en un film de 7 minutes 11 secondes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression La romana de Giuseppe Patroni Griffi compresse une œuvre d’art !

Le tour de force et le pari de Compression La romana de Giuseppe Patroni Griffi a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !

Critique >>>

Dans la série des Compressions, initiée en 1995, Gérard Courant ne s’intéresse plus à l’artiste mais à l’œuvre, qui devient un objet et un signe culturel au même titre que les produits de la société de consommation compressés par les Nouveaux Réalistes. Avec le sentiment d’appartenir à une cinéphilie en train de disparaître, qui a découvert le cinéma dans les années 1960 avant que ne déferle le flot d’images et de médias, quand il était encore possible d’en avoir une vision synthétique, il entend revisiter les classiques sous forme de digests, condensés, réduits, mais sans qu’il ne manque un seul plan.

Commencée en 1965 par Alphaville de Jean-Luc Godard, créé trente ans plus tôt, la série des Compressions se poursuit. (…) En isolant et en montrant bout à bout une image par seconde de film, Gérard Courant livre une compression de procédé rationnel et systématique, à contre-courant de la perception subjective du film par le spectateur, de « l’expérience esthétique ». La réduction (…) éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelle et collective, qui tendent à isoler quelques images iconiques comme autant de vignettes métonymiques (…) et à dilater la durée de certains passages pour en condenser d’autres. Mettant en évidence la structure de l’œuvre initiale, la compression, dépouillée de tout affect, la donne à voir autrement.

(Judith Revault d’Allonnes, catalogue Chefs-d’œuvre ?, Centre Pompidou-Metz, mai 2010)

 


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