LES FUNÉRAILLES DE MAUD SINET AUX CIMETIÈRES DU PÈRE-LACHAISE ET DE MONTMARTRE À PARIS (CARNET FILMÉ : 26 novembre 2018)Année : 2018. Durée : 1 H 24'
Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son : Gérard Courant.
Interprétation : Loïc Faujour, Jiho, Jean-Pierre Bastid, Patrick Rulier, Christian Bessard-Duparc, Muriel Santini, Émilie Bertrand, Pascal Pons, Manuela Jardin, André Langaney, Noël Godin, Sylvie Van Hiel, Olivier Landau, Liliane Liseron, Cathy Pons, Christine Rulier, Sarah Grünewald-Deschamps, Yves Frémion, Christian Duplan, Raphaël Bassan, Delfeil de Ton, Anne Tricaud, Dominique Tricaud, Pascal Gros, Patrick Raynal, Véronique Brocard, Popeline Chollet, Shigenobu Gonzalvez, Gaston F. Bergeret, Gérard Rulier, Brigitte Schwarz, Valérie Trierweiler, Dominique Jean-Elie, Jean-Yves Bochet, Albert Lemant, Philip Perrin, Laura Kimpe, Laurent Chollet, Claude Hénard, Jacques Vasseur, Grégoire Korganow, Aïda Kébadian, Catherine Sinet, Emmanuelle Bigot, Hélène Boguet, Aline Flamand, Marie-Hélène Lemaire, Juliette Kahane, Claude Baillot, Claude Kroum, Christine Bessard-Duparc , Grégory Pons, Jean-Pierre Bouyxou, Raphaël Marongiu, Kate Entringer, Éric Martin, Paul Carali, David Ramasseul, Armelle Leroy, Alexandra Peretz, Caroline Pigozzi, Otto Gasparini, Martina Stanek, Hanna Gasparini, Carole Cerdan, Stéphane Mercurio, Philippe Tempé, Sung-kwon Sinet, Aimienne Bouyxou, Sabri Ghozali, Cora Blue, Antoine Chosson, Léa Gasquet, Pierre Concialdi, Karl Van Meter, Margaux Monier, Thierry Feuillet, Nathalie Feuillet, Tanguy Lionnet, Arthur Nesnidal, Mric, Christiane Lord, Jocelyn Ramasseul, Nathalie Ducrot, Gilles Luneau, Marie Lapierre, Gérard Filoche, Pakman, Christophe Bier, Jean-Jacques Rue, Jean-Pierre Desclozeaux, Élodie Desclozeaux, Hervé Pinel, Waner, François Forcadell, Gérald Poussin, Geneviève Poussin, Sylviane Monaldi, Sybille Fasso, Éric Berger, Pierre Delannoy, Éric Menu, Monique Lesage, Philippe Semblat, Noël Simsolo, Geneviève Caen, Nicolas Stanzick, Valérie Stanzick, Dominique Gundersen, Ray Gundersen, Serge Lefèvre, Claude Vizioz, Corinne Vizioz, Danièle Boyer, Alain Nibart, Christian Nibart, Annick Fleury, Pierre-Yves Fleury, Liliane Roudière, Lisbeth Rocher, Didier Philippe-Gérard, Jean-Pierre Pouret, François Lartigue, Hubert Fanthomme, Miguel Esteban, Françoise Berger, Francine Fajardie, Marie-Pierre Villedieu, Babiche Rosalie, Liliane Sloimovits, Yves Tenret, Étienne Liebig, Julien Fert, Anatole Palichleb, Lauran Brunet, Rémi Debeauvais, Isabelle Alonso, Renée Roussel, Nathalie Feuillet, Marco Korganow, Tania Korganow, Bérénice, Alban Le Dantec, Florence Saugues, Anne Baron, Nadia Frapin, Arthur Loustalot, Jean-Michel Caradec’h, Karen Isère, Sophie Ionesco, Franck Vieillefond, Ludovic Bourgeois, Alain Tournaille, Cyril Clément, Corinne Thorillon, Guylaine Schramm, Vanessa Boy-Landry, Florence Broizat, Danièle Georget, Pascal Meynadier, Anne-Sophie Lechevallier, Olivier Royant, Gilles Martin-Chauffier, Samia Adouane, Vanina Daniel, Annick Saïd, Viviane Déom, Michèle Navarro-Wichené, Catherine Schwaab, Élisabeth Lazaroo, Anne Fèvre, Monique Guijarro, Philibert Humm, Pascale Sarfati, Alain Dorange, Muriel Chassain, Valérie Bataille, Georges Stril, Bernadette Pelletier, Colin Porcile, Anna Crespi, Laurence Cabaut, Brigitte Bonnefille, Christophe Baudet, Jackie Berroyer, Patrick Pelloux, Gérard Lenne, Hocine Bouaziz, Olivier Darde, Isabelle Darde, Amerino Clemente, Myriem Ben Bella, Françoise Clergeat, Nathalie Otzenberger (Nathalie Rigaux ou Nathalie Rigaux-Otzenberger), Angeline Valjour, Colette Libon, Jean-Marius Anglade, Ortiz Etcheberrigaray, Leila Bouamari, Rousso, Serge Rollin.
Musiciens : Étienne Liebig (saxophone), Julien Fert (saxophone), Anatole Palichleb (percussions), Rémi Debeauvais (clarinette), Lauran Brunet (flûte).
Production : La Fondation Gérard Courant, Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 26 novembre 2018 à Paris (France).
Format de tournage : Vidéo HD.
Caméra : Nikon Coolpix S2700.
Cadre : 16/9.
Procédé : Noir et blanc et Couleur.
Année : 2018.
Durée : 1 heure 24 minutes.
Première diffusion publique : Site YouTube, 15 février 2019.
Collection publique :
-BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
Prix, récompenses, distinctions, palmarès :
-Classé dans les 52 meilleurs films de l'année 2020 par Jean-Pierre Bouyxou, blog Le Vieux monde qui n'en finit pas (France), 2021.
Dédicace : Le film est dédié à Bob Siné.
Maud Sinet est décédée le 20 novembre 2018 à Paris (France).
Pour ses Carnets filmés, Gérard Courant a filmé ses funérailles le 26 novembre 2018 à Paris (France).
Dans une première partie, le cinéaste a filmé les obsèques de Maud Sinet dans la grande salle du crématorium du cimetière du Père-Lachaise et, dans une seconde partie, l’inhumation de l’urne au cimetière de Montmartre.
Très cher Jean-Pierre*,
Dans le Cinématon, qui est à Gérard Courant ce que le Zibaldone fut à Giacomo Leopardi, "l'épisode" consacré aux obsèques de Maud restera sans doute comme l'épisode le plus long du film le plus long du monde. Et vu l’obsession imaginiaque de son auteur, tu peux considérer, en ces si tristes circonstances (hélas !), qu'il t'a fait là le plus beau cadeau qu'il pouvait te faire. Pour ce qu'il dégage d'émotions de toutes sortes, Mixu et moi-même te confirmons que ce film est une réussite. Jusqu'à faire, non pas une, mais plusieurs fleurs à Maud en rendant à celles-ci (y compris à Maud d'ailleurs) leurs couleurs naturelles. Quant au casting prestigieux qui accompagna cette belle cérémonie, nous ne pouvons que regretter de ne pas avoir pu en faire partie...
C'est après le décès de notre père que mon frère et moi avions convenu de dire qu'il nous avait élevés entre "la Baleine" et "le Winger", ce dernier nommant le rade qui jouxtait alors le stade Antoine Béguère à Lourdes (rade tenu par un certain Jean Prat qui, outre sa célébrité, était un pote à mon papa)). Aussi, entendre dans les sanglots d'un de vos amis le nom de "la Baleine", où jadis je découvris l'art pariétal, tout en me disant que l'on aurait pu s'y croiser si le hasard objectif y avait mis un peu du sien, cela m'a fait... quelque chose, comme on dit pudiquement dans le Sud-ouest. Pour en revenir à Maud, dont je pensais connaître la plupart de ses qualités, j'ignorais qu'elle fût contorsionniste. Sinon, et bien qu'elle était plutôt petite et plutôt menu (végétarien qui plus est), comment aurait-elle pu entrer dans cette minuscule urne ?
(TOULOUSE-LA-ROSE, alias Gilbert OSCABY-HAGOLLE, 26 février 2019)
PS : Le titre de ce courriel est à la fois un hommage à Graffity et à Maurice Lemaître, décédé l'été dernier et dont, ni Libération, ni Le Monde, n'ont daigné faire la nécrologie. Certes, le personnage était plus ou moins à côté de ses pompes, y comprises funèbres il faut croire, mais tout de même, quel personnage !
*Courriel adressé à Jean-Pierre Bouyxou.
Dépité, je branche mon ordinateur, je clique sur YouTube, je tapouille « funérailles de Maud Sinet » dans la fenêtre de recherche et que vois-je ? Un film magnifique de Gérard Courant tourné le 26 novembre dernier et qui, heureux hasard, s’intitule justement Les Funérailles de Maud Sinet aux cimetières du Père-Lachaise et de Montmartre à Paris. Yeah !
Ouais, bon, je sais, je suis mauvais juge. Pas moyen d’en parler de manière objective. C’est un film qui me prend aux tripes, et dont la beauté me semble exemplairement convulsive. Pas une once de pathos, pas un brin de solennité, mais une lourde chape de tristesse que rien, ni grimaces ni rires, n’arrive – ni, d’ailleurs, ne cherche – à masquer. Vous en penserez ce que vous voudrez. Pour moi, c’est d’immensément loin, le film le plus bouleversant de l’histoire du cinéma.
(Jean-Pierre Bouyxou, Siné Mensuel, n°85, avril 2019)
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