image du film.MIREILLE BALIN, UNE FEMME FATALE

Année : 2020. Durée : 1 H 11'

Fiche technique :
Réalisation, concept, montage, partition sonore : Gérard Courant (à partir de 19 films interprétés par Mireille Balin).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Octobre 2016 à juin 2020 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 1,33.
Procédé : Noir et blanc.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Dédicace : : Le film est dédié à Jean Gabin.
Années : 2016-2020
Durée : 1 heure 11 minutes 47 secondes.

Présentation >>>

Mireille Balin est née le 20 juillet 1909 à Monte-Carlo (Monaco).

Elle débute au cinéma en 1932 dans Vive la classe de Maurice Cammage et a tourné dans 30 films entre 1932 et 1947.

Avec Pépé le Moko (1936) de Julien Duvivier et Gueule d’amour (1937) de Jean Grémillon, elle forma un couple inoubliable avec Jean Gabin.

Elle fut la vamp et la femme fatale du cinéma français des années 1930.

Mireille Balin, une femme fatale de Gérard Courant propose de découvrir, par ordre chronologique de tournage, 19 films avec la star sous la forme de compressions. Chaque film, réduit de 25 fois sa durée initiale, dure aux alentours de 4 minutes.

Mireille Balin, une femme fatale est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, cette compression réduit des objets purement artistiques.

Le tour de force et le pari de Mireille Balin, une femme fatale a été de fabriquer une compression totale : dans cette anthologie consacrée à Mireille Balin, il ne manque pas un seul plan des 19 films originaux !

Liste des 19 films compressés avec Mireille Balin

-Don Quichotte (Georg Wilhelm Pabst, 1932)
-Le Sexe faible (Robert Siodmak, 1933)
-Si j’étais le patron (Richard Pottier, 1934)
-On a trouvé une femme nue (Léo Joannon, 1934)
-Jeunes filles de Paris (Claude Vermorel, 1936)
-Pépé le Moko (Julien Duvivier, 1936)
-Gueule d’amour (Jean Grémillon, 1937)
-Naples au baiser de feu (Augusto Genina, 1937)
-La Vénus de l'or (Jean Delannoy et Charles Méré, 1938)
-Terra di fuoco (Giorgio Ferroni et Marcel L’Herbier, 1939)
-Menaces (Edmond T. Gréville, 1940)
-Macao, l’enfer du jeu (Jean Delannoy, 1940)
-L’Assedio dell’Alcazar (Augusto Genina, 1940)
-Fromont jeune et Risler aîné (Léon Mathot , 1942)
-L’Assassin a peur la nuit (Jean Delannoy, 1942)
-Dernier atout (Jacques Becker, 1942)
-Haut-le-vent (Jacques de Baroncelli, 1942)
-La Femme que j’ai le plus aimée (Robert Vernay, 1942)
-Malaria (Jean Gourguet, 1943)

Critique >>>

GÉRARD COURANT NE S'INTÉRESSE PLUS À L'ARTISTE MAIS À L'OEUVRE

Dans la série des Compressions, initiée en 1995, Gérard Courant ne s’intéresse plus à l’artiste mais à l’œuvre, qui devient un objet et un signe culturel au même titre que les produits de la société de consommation compressés par les Nouveaux Réalistes. Avec le sentiment d’appartenir à une cinéphilie en train de disparaître, qui a découvert le cinéma dans les années 1960 avant que ne déferle le flot d’images et de médias, quand il était encore possible d’en avoir une vision synthétique, il entend revisiter les classiques sous forme de digests, condensés, réduits, mais sans qu’il ne manque un seul plan.

Commencée en 1965 par Alphaville de Jean-Luc Godard, créé trente ans plus tôt, la série des Compressions se poursuit. (…) En isolant et en montrant bout à bout une image par seconde de film, Gérard Courant livre une compression de procédé rationnel et systématique, à contre-courant de la perception subjective du film par le spectateur, de « l’expérience esthétique ». La réduction (…) éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelle et collective, qui tendent à isoler quelques images iconiques comme autant de vignettes métonymiques (…) et à dilater la durée de certains passages pour en condenser d’autres. Mettant en évidence la structure de l’œuvre initiale, la compression, dépouillée de tout affect, la donne à voir autrement.

(Judith Revault d’Allonnes, catalogue Chefs-d’œuvre ?, Centre Pompidou-Metz, mai 2010)

 


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