MARCEL HANOUN.

Cinéma n° 262, spécial Dictionnaire du cinéma français des années 70, octobre 1980.

Né le 26 octobre 1929 à Tunis.

Une simple histoire (1958), Octobre à Madrid (1964-1965), L’Authentique procès de Carl Emmanuel Jung (1966-1967), L’Été (1968), L’Hiver (1969), Le Printemps (1970-1971), L’Automne (1972), La Vérité sur l’imaginaire passion d’un inconnu (1973-1974), La Nuit claire (1978)

Travailleur infatigable, pratiquant aussi bien le long que le court métrage, Marcel Hanoun demeure un exemple unique dans le cinéma français. Venu du journalisme et de la photographie, il se bat, depuis vingt-cinq ans, (presque) seul contre une industrie cinématographique inadaptée aux cinéastes libres comme il l’a toujours été. Dans la plupart de ses films, il occupe à la fois les postes de cameraman, monteur et scénariste. En cela, il est cinéaste.

De Une simple histoire, primé au festival de Cannes et dont Godard écrivit un très beau texte, à l’époque de sa sortie, en 1958, dans la revue Arts, où les dialogues sont repris par une voix narratrice jusqu’au Futur antérieur, son dernier film, l’art cinématographique de Marcel Hanoun gravite toujours autour d’un film en train de se faire. Il montre le devant et le derrière de la caméra – ses coulisses – dans une mise en scène où, bien qu’il n’ait pas son nom inscrit en grosses lettres sur son siège, le cinéaste ne cache jamais sa présence et offre au spectateur une place de premier choix à l’avant-scène du film.

Gérard Courant.

 


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