CORPS ABOLI de TEO HERNÃNDEZ.

Date : 01/11/1978

Trois films (Porfolio Untitled de René Metsch, Gestuel de Michel Nedjar et Corps aboli de Teo Hernández) se déclaraient en marge du Festival de Namur, trois films qui avaient choisi de donner au corps l’unique surface de leur représentation, trois films qui brisaient le calme, la bienséance et le train-train routinier du festival.

En premier lieu, il y a Corps aboli. Ce sont vingt-cinq minutes d’émerveillement. Un corps luisant (Gaël Badaud, encore) faiblement éclairé en orangé, en bleuté puis en vert semble comme suspendu dans l’espace et tournoie indéfiniment dans toutes les positions. Pendant que la caméra s’agite de plus en plus autour de lui, l’image devient de plus en plus abstraite jusqu’au moment où le corps se dissout dans le noir – dans un incroyable chaos de la représentation – et disparaît.

Gérard Courant,
Inédit, novembre 1978.

 


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