image du film.STRAUB GODARD : NORDON SE REBIFFE (CARNET FILMÉ : 26 décembre 2012)

Année : 2012. Durée : 1 H 39'

Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Interprétation : Vincent Nordon.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 26 décembre 2012 à Selongey (France).
Format : Vidéo MiniDV.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur et Noir et blanc.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Première diffusion publique : 21 avril 2013, Site YouTube.

Présentation >>>

Straub Godard : Nordon se rebiffe est la cinquième rencontre entre Gérard Courant et le cinéaste et écrivain Vincent Nordon qui fait suite à Vincent Nordon raconte Straub, Huillet, Pialat et Cinématon, le 18 janvier 2001, Vincent Nordon vous salue bien, le 31 octobre 2010, Vincent Nordon, Roland Barthes et Ça/Cinéma, le 23 décembre 2010, Vincent Nordon, Marguerite Duras, Kenji Mizoguchi et le Japon, le 27 février 2011.

Dans ce cinquième acte, tourné dans son repère de Selongey, en Bourgogne, où, depuis 2005, le cinéaste vit dans le village qui l'a vu naître, Vincent Nordon parle de son impossibilité de réaliser son dernier film avec Jean-Marie Straub et Jean-Luc Godard.

Il raconte son voyage épique à Rolle, en Suisse, au bord du lac Léman, où vit l’auteur du Mépris. Il raconte également ses rapports tumultueux avec Jean-Marie Straub, dont il fut l’assistant et dont il est l’ami et le biographe (et parfois l’hagiographe). À Rolle, Jean-Luc Godard s’est « défilé » préférant monologuer avec son chien et à Paris, Jean-Marie Straub a tenté de casser la caméra de Vincent Nordon !

Cet entretien est tout le contraire du politiquement correct des revues de cinéma qui encensent aveuglement ces deux maîtres du cinéma. Vincent Nordon sait séparer le bon grain de l’ivraie. Il affirme que l’oeuvre de Godard perdurera alors que celle de Straub ne dépassera pas deux ou trois générations.

En ce qui concerne ce dernier, la disparition de Danièle Huillet a, selon Nordon, marqué la mort cinématographique de l'auteur de Moïse et Aron. Quant à certains films du Maître helvétique, ils en prennent aussi pour leur grade : Jusqu’à la victoire (film inachevé, puis terminé cinq ans plus tard en 1975 et rebaptisé Ici et ailleurs), For ever Mozart ou Notre musique, trop schématiques pour être honnêtes, sont réduits au rang de films simplistes alors que Les Carabiniers, Le Mépris ou Sauve qui peut (la vie) sont élevés au rang de chef d’oeuvre.

Vincent Nordon est un conteur passionnant et ceux qui s’intéressent plus à la vérité qu’à la légende seront conquis par la verve et la culture du cinéaste bourguignon.

 


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