image du film.COMPRESSION LE MÉPRIS DE JEAN-LUC GODARD

Année : 2009. Durée : 4'

Fiche technique :
Réalisation, conception, son, montage : Gérard Courant (à partir du Mépris de Jean-Luc Godard).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Mars 2009 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo Mini-DV.
Cadre : Cinemascope (2,20).
Procédé : Couleur.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Première projection publique : 15 mars 2010, Festival Anarchie et Cinéma, Université Populaire de Saint-Denis, Saint-Denis (France).
Principaux lieux de présentation :
Festival Anarchie et Cinéma, Université Populaire de Saint-Denis, Saint-Denis (France), 2010.
Rencontres Cinéma et Vidéo, Nice (France), 2010.
Maison de l’étudiant, Dijon (France), 2011.
Site YouTube, 2012.
BAFICI, Buenos Aires Festival Internacional de Cine Independiente, Buenos Aires (Argentine), 2012.
"3.26", cinéma Lanteri, Pise (Italie), 2012.
Gérard Courant à Dijon, Université de Dijon, Dijon (France), 2014.

Présentation >>>

Compression Le Mépris de Jean-Luc Godard est la réduction du Mépris, le chef d’œuvre de Jean-Luc Godard avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance et Fritz Lang, en un film de 3 minutes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre d’Arman ou de César. Mais à la différence du travail de ces artistes qui compressaient des objets usuels, Compression Le Mépris de Jean-Luc Godard compresse une œuvre d’art !

Le tour de force et le pari de Compression Le Mépris de Jean-Luc Godard a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !

(Gérard Courant)

Critique >>>

Dans la série des Compressions, initiée en 1995, Gérard Courant ne s’intéresse plus à l’artiste mais à l’œuvre, qui devient un objet et un signe culturel au même titre que les produits de la société de consommation compressés par les Nouveaux Réalistes. Avec le sentiment d’appartenir à une cinéphilie en train de disparaître, qui a découvert le cinéma dans les années 1960 avant que ne déferle le flot d’images et de médias, quand il était encore possible d’en avoir une vision synthétique, il entend revisiter les classiques sous forme de digests, condensés, réduits, mais sans qu’il ne manque un seul plan.

Commencée en 1995 par Alphaville de Jean-Luc Godard, créé trente ans plus tôt, la série des Compressions se poursuit avec À bout de souffle, le film qui, aux côtés des Quatre cents coups de François Truffaut, signa l’acte de naissance de la Nouvelle Vague en 1959. En isolant et en montrant bout à bout une image par seconde de film, Gérard Courant livre une compression de procédé rationnel et systématique, à contre-courant de la perception subjective du film par le spectateur, de « l’expérience esthétique ». (…)

La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelle et collective, qui tendent à isoler quelques images iconiques comme autant de vignettes métonymiques (…) et à dilater la durée de certains passages pour en condenser d’autres. Mettant en évidence la structure de l’œuvre initiale, la compression, dépouillée de tout affect, la donne à voir autrement.

(Judith Revault d’Allonnes, catalogue Chefs-d’œuvre ?, Centre Pompidou-Metz, mai 2010)

ACTE ARTY GRATUIT

Le film de Godard passé en accéléré en 4' chrono. Acte arty gratuit. Courant a ainsi comprimé des dizaines de classiques (Godard, Garrel, Debord, Clouzot, Rohmer...) et même de ses propres Cinématons.

(Federico, Site DVDclassik, 1er août 2013).

 


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