image du film.ALICUDI 1 BELLA (CARNET FILMÉ : 24 avril 2007)

Année : 2007. Durée : 1 H 19'

Fiche technique :
Réalisation, concept, image, partition sonore, montage : Gérard Courant.
Assistant-réalisateur post-production : Mauricio Hernandez.
Conseiller musical : Jean-Claude Moireau.
Production : La Fondation Gérard Courant, Les Amis de Cinématon, Les Archives de l'art cinématonique.
Interprétation : Vincent Arnaud, Gérard Courant, Marco Tagliaro, les habitants d'Alicudi (Italie).
Tournage : 24 avril 2007 dans les îles de Salina (Italie) et Alicudi (Italie).
Distribution : Les Amis de Cinématon.
Format : Vidéo Mini-DV.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Première diffusion publique : 14 avril 2011, Gulf Film Festival, Dubaï (Émirats Arabes Unis).
Principaux lieux de diffusion :
-Gulf Film Festival, Dubaï (Émirats Arabes Unis), 2011.
-Site YouTube 2012.
Dédicace : Alicudi 1 Bella est dédié à Nico Fidenco.

Présentation >>>

À l'occasion du tournage de mon film Alicudi, j'ai séjourné pendant 3 jours sur l'île du même nom et j'ai tenu mon journal de bord cinématographique sous la forme d'une trilogie journalière : Bella, Selvaggia, Lontana.

D'origine volcanique, Alicudi est la plus occidentale, la plus éloignée et la plus sauvage des îles éoliennes. Située à 100 kilomètres au sud-ouest de Stromboli et au nord de la Sicile, elle compte 102 habitants pour une superficie de 5,2 kilomètres carrés. Le sommet de l'île culmine à 675 mètres d'altitude.

Il n'y a pas de route (et, donc, pas de voiture), pas d'eau potable (l'eau est amenée par bateau). L'électricité a été installée seulement en 1990 (mais les maisons bâties sur les hauteurs de l'île n'en bénéficient toujours pas).

Après un voyage en bateau à travers les îles éoliennes (Vulcano, Lipari, Salina, Filicudi), l'épisode Bella est la découverte de l'île avec des paysages luxuriants en technicolor puis une visite de Alcudi Porto, le seul port de l'île.

(Gérard Courant)

A cinematographic logbook around the mythical island of Alicudi in Sicily.

(G. C.)

Critique >>>

L'ÊTRE HUMAIN A LE DESTIN DE L'EAU QUI COULE

À première vue (même s'il convient de se méfier des premières vues...), ce qui ressort des Carnets "vidéo" (ceux que je possède en tous cas), c'est l'omniprésence du sujet "lieu". Le lieu géographique et son appropriation, son arpentage, sa mesure. Comme si de l'identité du lieu dépendait l'identité du promeneur. Dites-moi précisément là où je me trouve avant que je puisse vous dire qui je suis. C'est le lieu qui contient le promeneur plutôt que le promeneur contenant le lieu... En ce qui concerne les images plus anciennes (en super/huit) et même si je n'ai pas vu de carnets filmés "cinéma" il me semble que selon des principes chinois de peinture*, le lieu contenait à égalité celui qui y habitait (c'est-à-dire toi-même en hors-champs ou Gina Lola Benzina pour Cœur bleu par exemple). Évidemment il y a les différents modes opératoires qui agissent sur les films mais c'est aussi la question de "Qui contient quoi et comment" qui peut être intéressante à poser.

(…) Il y a un poète (Kenneth White) dont le travail, me semble-t-il, pourrait se comparer aux Carnets filmés. C'est l'inventeur d'un terme (la Géopoétique) où le déplacement, la déambulation (donc le mouvement) fonde la poésie.

D'ailleurs j'y pense, il y a un élément que tu filmes souvent, l'eau, qui est à l'image même du déplacement perpétuel. "L'être humain a le destin de l'eau qui coule" disait Bachelard...

(Philippe Leclert, juin 2009)

* L'espace qu'occupait dans une gravure la représentation d'un homme ou d'une femme était égale à l'espace du décor. Le contenu pas plus ni moins grand que le contenant

 


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