image du film.VOYAGE EN REBSAMÉNIE (CARNET FILMÉ : 26 décembre 2018)

Année : 2018. Durée : 1 H 06'

Fiche technique :
Réalisation, concept, image, conception sonore : Gérard Courant.
Production : La Fondation Gérard Courant, Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique.
Interprétation : les habitants de Dijon (France).
Tournage : 26 décembre 2018 à Dijon (France).
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Format de tournage : Vidéo HD.
Caméra : Nikon Coolpix W100.
Cadre : 16/9.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BNF (Bibliothèque nationale de France).
Dédicace : Le film est dédié à Lucie Bernard.
Année : 2018.
Durée : 1 heure 6 minutes

Présentation >>>

Voyage en Rebsaménie est une errance nocturne dans le Dijon illuminé par les lumières de Noël 2018. Cette errance démarre à la gare de chemins de fer pour traverser le centre de Dijon par la rue de la Liberté jusqu’à l’église Saint-Michel, en passant par le palais des ducs de Bourgogne, le théâtre, la rue de la Verrerie, l’église Notre-Dame, la rue Musette, la rue du Chapeau Rouge, la cathédrale Saint-Bénigne, le musée archéologique et la place Darcy pour se terminer et revenir à la gare de chemins de fer.

Voyage en Rebsaménie est une prouesse technique : il n’est fait que d’un seul plan-séquence, filmé caméra à la main, de 66 minutes.

Après Promenade dans les lieux de mon enfance dijonnaise (2008), Illuminations (2009), Tempête de neige sur Dijon (2009), Petit matin de Noël neigeux dans Dijon désert (2010), Dijon la preuve par cinq (2018), Voyage en Rebsaménie est le sixième film de Gérard Courant réalisé à Dijon à être conçu selon ce système de plan-séquence unique d’une heure.

Critique >>>

LA MÉMOIRE QUI VIT

J’entends les battements de sa mémoire dans ses images. Elle vit, elle circule.

Ses rues, ses gares, ses chambres d’hôtels sont encombrées de souvenirs.

Son cœur palpite, y a-t-il des espoirs perdus qui restent bloqués-là, menaces d’infarctus ?

Au coin de ses yeux aujourd’hui, des graffitis, sur son front, des routes empruntées jusqu’à nulle part, et au sortir de ses poumons, des souffles incontrôlés. Au plus profond de son être, la vie qui s’épanche et laisse s’évader des regrets. A quoi bon les retenir ? Il les partage depuis toujours.

Son cinéma, c’est la projection d’abord. Et avant tout.

Je suis propulsée dans son univers dès la première image. Parfois, je m’y perds. Alors je reviens sur sa route. Retour vers l’amont. Quand s’annonce cet âge que l’on dit « avancé », il ne reste qu’à rembobiner. Reward.

Pourtant, dès qu’une vidéo est disponible, la touche « start » s’impose. Le voyage peut commencer. Gérard m’emmène sur son chemin, c’est parfois un peu le mien, de Saint-Marcellin à Lyon, à Dijon, à Paris, Vincennes, Montreuil.

Son cinéma c’est la vie qui circule, d’un lieu à un autre, d’une émotion à une autre. D’une femme à… pas d’autre femme.

La plage est déserte et les bruits de la ville sont assourdissants.

(Noëlle Roth, 9 février 2019)

 


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